Le temps est le médecin de l’âme. [Philon Le Juif]
Une exploration en équipe.
En cette journée pluvieuse de novembre, UrbexElement s’apprête à découvrir le spot le plus grand qui a été fait et qui va être exposé sur le site Internet. Il s’agit du fameux sanatorium CHM, un spot d’Urbex très connu dans le milieu qui se devait d’être exploré. Pour l’occasion, ce n’est pas à deux que la visite s’est faite, mais à cinq personnes au total.
En effet, ce jour-là la découverte du lieu s’est faite avec l’autre groupe Urbex de la région Auvergne : Expl’Auvergnat. Le fait d’avoir été un bon petit groupe a rendu l’exploration bien plus sympa et ce fut un réel plaisir de la partager tous ensemble.
C’est au petit matin, sur le coup des 6h que le départ s’est fait direction le fameux sanatorium. La fraîcheur du matin n’a pas engourdi la soif de curiosité et au contraire, c’est bien enthousiastes que la route direction le spot a été prise à cinq.
Arrivés sur place et voiture garée dans les sous-bois, c’est par-derrière que celui-ci a été atteint, caché du regard de tous.
Le spot est d’une grandeur hallucinante. Sa longueur doit dépasser très largement les 350 m. Les « on-dit » affirment qu’il en ferait facilement 400.
L’entrée.
Une fois en immersion, c’est par les cuisines que l’entrée s’est faite à l’intérieur du spot. Celles-ci sont impressionnantes et regorgent encore de matériel. Ainsi, ce sont des cuves, des fours, des tables, mais aussi des ustensiles de cuisine qui sont toujours présents sur place, malgré les allées/venues des gens, de par la popularité du spot.
Ce sanatorium est populaire car de nombreux urbexeurs l’affichent sur leur site Internet et de nombreuses personnes en parlent. Dans le milieu de l’Urbex, il y a les spots rares et petits, que certains groupes ou certaines personnes dénichent et que d’autres s’arrachent, et il y a les spots très connus et rodés, que tout le monde connaît et qu’il est incontournable d’explorer, comme ce sanatorium.
Un sanatorium, c’est quoi ?
Mais au fait, qu’est-ce qu’un sanatorium ? C’est vrai qu’au début la question se pose et l’amalgame avec les hôpitaux peut être fait, car il s’agit également d’un institut médical. Un sanatorium est en fait un établissement qui est spécialisé dans le traitement des différentes formes de tuberculose. Ils ont été conçus pour isoler les malades atteints de cette maladie, mais également pour les traiter et les aider à guérir par une cure d’air, de lumière et de soleil. Voilà la raison pour laquelle les sanatoriums ont été construits dans un paysage nature et que la majeure partie des explorations trouvée sur la toile offre des photos de lieux dans des cadres exceptionnels.
Le sanatorium CHM ne déroge pas à la règle. Déjà il est situé dans un village très petit et reclus, en plein milieu d’une forêt en hauteur.
Sa construction a débuté dans les années 30 et a été interrompue pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les travaux ont alors repris bien après. Ce sanatorium aurait été par la suite reconverti en maison de retraite, puis définitivement abandonné.
Pour en revenir à l’exploration à proprement parler, une fois les cuisines découvertes, la progression se fait dans une des trois ailes du bâtiment qui est formée d’immenses salles.
La salle des fêtes.
Le sanatorium possède trois grandes ailes. Deux s’étendent dans la longueur (une étant bien plus longue que l’autre) et une dernière les sépare dans la largeur. Dans cette dernière aile justement se situent les plus grandes salles du spot, comme celle qui a été traversée. Mais la plus bluffante est très certainement la salle des fêtes, qui a été aménagée par les précédents explorateurs en scène de théâtre.
A ce moment précis, l’enthousiasme est à son comble et la motivation malgré le froid est au plus haut. C’est tout simplement magnifique de trouver cela tel quel et c’est avec un énorme sourire que la découverte s’est faite. Les fauteuils ont été disposés de telle sorte que l’aménagement ressemble à une salle de théâtre. Sur scène, un piano jonche en plein milieu côtoyé d’un fauteuil.
Sur le côté de la scène c’est un deuxième piano qui s’offre alors.
Ce dernier était présent avant dans la chapelle, car oui, il y a aussi une chapelle au programme ! Ce qui est bien avec ce spot, c’est que les explorateurs se succèdent et les objets changent souvent de place mais il y a peu de graffitis et de street-art, ce qui est une très bonne chose.
En tout cas la salle des fêtes a été prise sous toutes les coutures, sous tous les angles et avec tout le groupe.
La chapelle.
C’est au tour de la chapelle d’être explorée. Dedans il y a encore l’hôtel avec la croix de Jésus, le pupitre et une enluminure. Les bancs sont disposés et aménagés devant l’hôtel.
Dans le fond de la pièce les bancs s’entassent encore et sont dispersés. Sur l’un d’entre eux, de vieilles photographies en noir et blanc montrent un couple d’amoureux.
Exploration de la petite aile.
L’aile la plus petite n’offre plus grand-chose d’intéressant. La grandeur est bien présente, mais les pièces sont toutes semblables. Dans certaines d’entre elles quelques paillasses et placards persistent, dans d’autres ce sont les éviers et baignoires.
Les fauteuils roulants et chaises déambulatrices se succèdent. Dans une des pièces de la petite aile la scène qui met en valeur le fauteuil roulant au pied de ce vieux diffuseur de radio est juste époustouflante.
Exploration de la grande aile.
La dernière grande aile (la plus grande) offre encore quelques petites surprises. Un balcon extérieur d’une grandeur hallucinante est présent. Il est muni d’un grillage qui pourrait faire passer le spot pour une prison l’espace d’un instant.
Les salles se succèdent, certaines sont sombres et d’autres lumineuses. La plupart sont entièrement vides. D’autres possèdent encore des éviers, lits ou fauteuils. Dans l’une d’entre elles, une paillasse est encore ornée de filtre de Buchner et médicaments.
Le spot n’est pas non plus surchargé et au final « heureusement » car l’exploration aura déjà duré la journée. Il aurait fallu deux jours si ce dernier avait eu plus de matériel et de diversité dans ses salles.
La visite se fait étage par étage. Au dernier, au milieu du sanatorium, un grand balcon circulaire est présent. C’est le haut lieu du spot pour tout explorateur qui se respecte. C’est ici que les photos-souvenirs sont en général faites. Ainsi, il n’est pas question de déroger à la règle, appareils photo mis en place, les deux groupes font la pause le temps de quelques secondes afin d’immortaliser cette exploration riche en émotions.
Pièces les plus intéressantes.
La visite continue dans l’un des étages de la grande aile qui renferme encore trois salles très intéressantes. Deux d’entre elles possèdent leur appareil de radiologie, la table avec le boitier.
La dernière pièce est un laboratoire. Dedans, encore une mine de trésors qu’il est palpitant de découvrir : des documents datant de toutes les périodes (début du siècle, années 50, années 70), des tubes à essai encore plein, des aiguilles et même une prothèse.
Il faut avouer, ce spot envoie sévère. Plusieurs bons endroits ont été découverts ici et en jettent beaucoup, ces trois pièces ainsi que la salle des fêtes et la chapelle à elles toutes seules valent la peine d’être explorées.
L’atmosphère est sublime, elle suscite à la fois l’admiration et la crainte. C’est un lieu qu’il est exclusif de voir et qui ne peut être découvert par tout le monde. L’histoire qu’il renferme est tellement riche. Beaucoup de personnes ont foulé ce spot bien avant et dans différentes circonstances.
Apprenant qu’une morgue est présente dans l’établissement avec un plan d’époque pour confirmation, c’est avec activation que sa recherche s’entreprend. Au final elle a bien été trouvée, mais n’offre plus grand-chose d’intéressant, simplement l’architecture intérieure qui montre un aménagement typique, mais la salle est vide.
Par ailleurs, c’est avec déception de la part des deux équipes qu’aucun bloc opératoire n’a été repéré malheureusement.
Le bassin de la cave.
L’exploration s’achève avec la découverte d’une partie de la cave, qui offre ce grand bassin de rééducation, encore munie de la chaise robotisée.
Il n’a pas été facile à trouver, pourtant c’est avec acharnement qu’il a été recherché. Il figure souvent sur les galeries d’urbexeurs et est un endroit incontournable quand le sanatorium CHM est visité, comme la salle des fêtes ou le balcon circulaire. Mais il est difficile d’accès ce qui n’est pas plus mal car les vandales ne se donnent pas la peine d’y accéder, ce qui lui permet d’être préservé.
L’extérieur.
L’exploration touche à sa fin, la sortie est regagnée. C’est toujours assez difficile surtout quand la visite est palpitante. Se dire que seules quelques personnes dans le monde entier ont foulé cet endroit après sa fermeture est assez impressionnant. Le spot est d’autant plus hallucinant qu’il renferme une riche histoire, datant du début du XXème siècle, il s’en est passé des choses dedans. Avant de regagner la voiture, quelques clichés extérieurs sont réalisés.
Sur le chemin du départ, les regards se tournent une dernière fois sur ce spot hallucinant et d’une grandeur à couper le souffle.
L’exploration avec le groupe d’Expl’Auvergnat a été très sympa, à plusieurs c’est tout de même bien plus « chaleureux ». Merci à eux en tout cas d’avoir accepté et proposé de faire une visite avec nous. Ce fût un réel plaisir et on essayera d’en refaire une.
Du coup, grosse dédicace à eux et Julien qui a aussi fait la visite avec nous, tu te reconnaîtras.
Pour accéder à la galerie photos du sanatorium CHM, c’est ici que ça se passe ! Bon voyage au travers des clichés et à bientôt pour de nouvelles explorations.
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